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L’entretien d’embauche est une étape primordiale pour convaincre un recruteur que nous sommes le/la bon.ne candidat.e, pour cela préparons-le pour nous y présenter confiant, avec des réponses réfléchies et persuasifs...
- Avant l’entretien -
Surfons sur le Web et lisons ce que nous pouvons sur notre potentiel futur employeur : leurs clients, leurs produits ou services. Notre objectif est d’apprendre ce qu’ils font, ce qu’ils pensent les différencier des autres. Si cette compréhension se reflète dans notre conversation lors de l’entretien, cela fera bonne impression. En outre, plus nous comprendrons le contexte dans lequel ils travaillent, plus nous serons en mesure d’organiser nos pensées et d’adapter nos réponses de manière pertinente.
- Le bon état d’esprit -
N’oublions pas que si nous avons été invités pour un entretien, c’est parce que le recruteur pense déjà que nous sommes qualifiés, il veut savoir à quel point nous le sommes et si nous sommes compatibles à la culture de son entreprise. Il peut également être utile de se rappeler qu’aucun entretien n’est sans faille, dès lors, il nous est possible de réduire les enjeux et de diminuer notre nervosité, en imaginant que nous avons déjà le poste, ou à l’inverse que nous voulons laisser une marque qui pourrait les conduire à changer d’avis si le poste est déjà promis à quelqu’un d’autre.
Notre objectif est de démontrer pourquoi nous excellons au travail et à quoi nous ressemblons dans notre quotidien professionnel. Pour cela étudions l’annonce et réfléchissons à la manière dont notre expérience et nos compétences nous permettront d’exceller.
- Les questions qui nous serons posées -
Anticipons les questions qui nous seront posées et préparons-les (voir ci-dessous), en proposant des réponses complètes et en nous entraînant à voix haute. Cela peut paraître ridicule, mais ce processus fixe les réponses dans notre cerveau, afin de les rendre plus fluides pour l’entretien :
« Parlez-moi un peu de vous » : Donnez-moi une vue d'ensemble, d’une minute environ, de qui vous êtes, professionnellement parlant, avant d'approfondir les détails.
« Pourquoi êtes-vous intéressé par ce poste? » : Notre réponse doit être enthousiaste et centrée sur la substance du travail que nous ferions au quotidien et les résultats recherchés.
« Pourquoi envisagez-vous de quitter votre emploi actuel? » ou « Pourquoi avez-vous quitté votre dernier emploi? » : Il est bon de donner une réponse du style « Je me sens prêt.e à accomplir de nouvelles choses » ou « Je recherche quelque chose de plus stable où je peux évoluer».
« Parlez-moi d'un moment où...? » : L’idée sous-jacente est d’obtenir plus d’information sur notre fonctionnement. Lors de la préparation de nos exemples, structurons-les en abordant d'abord le défi auquel nous avons êtes confronté, puis ce que nous avons fait pour y répondre, puis les résultats que nous avons obtenus.
« Parlez-moi de vos forces et faiblesses. » : Parlons de ce qui nous fait vraiment exceller au travail, en donnant un ou deux exemples qui montrent que c’est vraiment le cas. Pour les faiblesses, pensons à ce qui ne nous vient pas naturellement ou les points que nous devrions améliorer, en n’oubliant pas d’expliquer ce que nous faisons pour les atténuer.
- Les tabous -
Dénigrer notre employeur précédent : Ne cherchons pas à dissimuler que nous ayons quitté notre emploi précédent en mauvaise entente, alors expliquons honnêtement ce qui s’est passé (Il n’y a pas de raison d’avoir honte d’une divergence de point de vue professionnelle). Préparons-nous à en parler, car il y a de fortes chances qu’on nous demande les raisons de notre départ et que nos sentiments/émotions prennent le dessus.
Vanter nos qualités : Lors d’un entretien d’embauche, il est normal que nous voulions nous montrer sous notre meilleur jour, mais il n’est jamais bon d’exagérer. Un entretien d’embauche est un exercice d’équilibre délicat et si l’humilité est mauvaise conseillère, il faut aussi trouver la bonne mesure en termes d’ambition et de confiance en soi.
Donner des réponses clichées : Ces formules toutes faites ne nous permettront pas de laisser une bonne impression. Il vaut mieux nous appuyer sur des exemples de notre vécu professionnel pour démontrer concrètement quels sont nos talents. Le recruteur pourra ainsi visualiser clairement nos capacités.
- Les attentes salariales -
Souvent les recruteurs connaissent le budget qu’ils sont disposés à payer et le package qu’ils peuvent offrir pour un poste, tandis que nous devons faire une estimation de notre valeur en espérant ne pas dépasser ce même chiffre, ni nous sous-estimer.
Bien que la plupart des offres d’emploi ne contiennent pas d’informations sur les salaires, d’autres le font. Donc, nous pourrions parcourir les annonces similaires pour obtenir des indications. Les portails de salaire en ligne peuvent constituer un point de départ. Attention, car les intitulés de poste peuvent varier énormément selon le domaine, la société, la taille de la société et l'expérience que nous apportons.
En effectuant nos recherches, gardons à l’esprit que la rémunération s’arrête rarement à ce simple chiffre. Car il s’agit souvent de package salarial : 13ème et/ou 14ème mois, prime de vacances, prime de fin d’année, bonus sur résultat, intervention transport, véhicule de société, assurance maladie, Etc.
- Nos questions -
Vers la fin de l'interview, il nous sera probablement demandé si nous avons des questions. C’est le moment judicieux pour obtenir des informations nécessaires pour déterminer s’il s’agit bien du poste que nous souhaitons (Si les réponses n’ont pas déjà été données lors de l’échange jusque-là). Ecrivons nos questions et prenons-les avec nous. Il est tout à fait normal qu’un candidat ait une feuille de papier avec ses questions, alors pas d’inquiétude :
« Quels outils, logiciels utilisez-vous fréquemment? » : Souvent, les annonces sont truffées de liste à puces avec des connaissances d’un logiciel spécifique, alors que celui-ci est utilisé un fois tous les six mois.
« Pouvez-vous décrire une journée/semaine de travail type? » : Cela nous permettra de mieux visualiser ce que sera réellement notre travail, au quotidien. Il est important de savoir si notre temps sera consacré au travail administratif à 90% ou plutôt 50/50, ce qui nous permettra de découvrir si la partie du travail qui nous passionne apparaît occasionnellement ou si elle est fréquente. Et pas question, de nous contenter d’une réponse évasive du style « Chaque jour est différent ». Alors, réorientons la question en : « Pouvez-vous me dire à quoi ressemblait le dernier mois de la personne occupant ce même poste? » ou « A quoi consacrait-il/elle le clair plus de son temps? ».
« Comment mesurez-vous la réussite d’une personne à ce poste? » : Ce qui signifie comment bien faire les choses selon le recruteur et par conséquent, aller au cœur de ce que nous devons savoir.
« Qu'espérez-vous que la personne à ce poste puisse accomplir au cours des six premiers mois ou de sa première année? » : Cette question nous informe sur le temps d’adaptation que nous aurons et sur le rythme de l’équipe et de l’organisation.
« Pour vous, qu’est-ce qui différencie un bon travailleur d’un excellent travailleur? » : Cette question va directement à ce que recherche le recruteur. Avec cette question nous indiquons que nous nous soucions de la même chose.
« Combien de temps la/les personne.s précédente.s a/ont-elle.s occupé le poste? » : Si une seule personne a quitté après quelques mois, ce n’est pas spécialement alarmant (Parfois, les choses ne fonctionnent tout simplement pas). Mais si plusieurs personnes partent, cela doit tirer notre signal d’alarme (Cela vient-il du manager, d’attente irréalistes, de traitement peu humain?). Il est alors utile de demander : « Avez-vous une idée de ce qui a conduit à un taux de roulement si élevé? ».
« Comment décririez-vous votre culture d’entreprise? » : Elle peut être formelle avec beaucoup de hiérarchie ou il peut s’agir d’un environnement concurrentiel. Il faudra se méfier de la réponse : « familial», car il s’agit là d’une autre manière de dire que c’est le chaos où vous n’aurez rien à attendre ou demander (Tout le monde fait le job de tout le monde, et les heures supplémentaires sont des cadeaux que nous faisons). Alors insistons : « Pourquoi les gens aiment travailler ici? ».
« Y a-t-il des changements probants de prévu? » : Cette question permet d’avoir des indices sur la stabilité du poste et de l’entreprise. Mais également savoir si les premiers jours/semaines/mois seront atypiques ou pas.
« Quel est la procédure pour les prochaines étapes? » : Cette question de logistique est utile pour savoir quand nous pourrions recevoir une réponse. Ainsi, s'il est prévu de prendre une décision dans deux semaines, et que cela fait trois semaines que nous attendons, nous pourrons raisonnablement envoyer un e-mail pour demander s’il y a eu des changements.
- Remerciements ou note de suivi -
Dans le processus d’embauche, ce courrier/courriel contribuera à notre image globale en tant que candidat, de la même manière qu’être bien habillé et bien se comporter lors de l’entretien. Il est donc parfaitement logique de passer quelques minutes à rédiger et à envoyer cette note.
Envoyons la note, un jour ou deux après l’entretien. Lorsqu'elle est bien faite, cette note post-entretien montre que nous avons assimilé tout ce que nous avons appris lors de cet échange et permet d’afficher que nous sommes toujours enthousiastes à propos du poste.
Certains y répondront, d’autres pas (Mais ne lisons rien dans l’absence de réponse).
Conclusions
Il ne s’agit pas de science exacte, et garder cela à l’esprit peut être troublant mais aussi libérateur, car cela signifie que nous ne devrions pas le prendre trop personnellement si un entretien n’aboutit pas à l’engagement.
Qu'en pensez-vous?