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Le deuil est une réaction naturelle à la perte de quelqu'un ou de quelque chose qui nous tient à cœur. Ainsi d'autres changements dans la vie, comme la maladie ou un déménagement, nécessité que nous fassions notre deuil. Nous devons guérir de ces blessures et prendre soin de nous…
- Les étapes -
Les sentiments peuvent se manifester au fur et à mesure que nous acceptons la perte qui nous pèse. Des médecins ont identifié cinq à sept étapes communes au deuil qui nous permettent de faire face aux raisons de nos sentiments:
Le déni (choc) : Lorsque nous apprenons la perte, il est normal de nous sentir choqué ou engourdi. C’est un moyen temporaire de faire face à l’afflux d’émotions accablantes qui nous ressentons (consciemment ou pas), c’est un mécanisme de défense ;
La culpabilité : A ce stade, nous nous rendons compte que la perte est bien réelle, c’est l’étape la plus chaotique et effrayante. D’intenses sentiments de culpabilité et de remords sont expérimentés en raison de choses qui ont été faites ou qui n’ont pas été faites et qui semblent avoir conduit à cette perte irréversible ;
La colère : A mesure que la réalité s’installe, nous sommes confrontés à la douleur de notre perte. Nous pouvons nous sentir frustrés et impuissants, ce qui nous conduit à la colère. Il est possible que nous la dirigions vers les autres, une puissance supérieure, la vie en général, ou encore l’être qui est mort et qui nous a laissés seuls ;
La négociation : Au cours de cette étape, commence une sorte de tentative de trouver les moyens par lesquels inverser cette situation et la compenser, allant même jusqu’à essayer de conclure un accord avec une puissance supérieure ;
La dépression : La tristesse s'installe lorsque nous commençons à comprendre la perte et ses effets sur notre vie, mais que nous ne sommes pas en mesure d’y faire face. Nous sommes envahis par le désespoir et nous comportons passivement, nous ne voyons pas comment atténuer la souffrance et n’arrivons plus à surmonter le quotidien. Si nous nous sentons bloqués dans cet état, nous devons demander l’aide d’un profesionnel, afin de pouvoir en sortir ;
La reconstruction : Il s’agit d’une phase test durant laquelle nous commençons à nous ouvrir à nouveau aux autres et à accueillir des activités afin d’échapper à la douleur. C’est l’amorce de la prochaine et dernière étape ;
L’acceptation : Dans cette dernière étape, nous acceptons la réalité de notre perte. Bien que nous soyons toujours tristes, nous pouvons commencer à avancer dans la vie et reprendre (vraiment) le cours de notre vie.
Nous traversons tous, ces phase à notre manière. Nous pouvons passer de l’une à l’autre ou sauter une ou plusieurs étapes. Il nous faut toutefois rester sur nos gardes, car nous ne sommes pas à l’abris d’un élément de rappel de notre perte (anniversaires, chanson, film, voyage), car ils peuvent déclencher le retour du chagrin.
- La durée -
Il n’y a pas de durée défini pour dépasser notre deuil. Le processus dépend d'un certain nombre de facteurs : notre personnalité, notre âge, nos croyances, notre entourage et de la perte elle-même. Quoiqu’il en soit, avec le temps, la tristesse et la douleur s'atténuent.
- Ecouter ce que nous ressentons -
Lorsque nous sommes submergés par nos sentiments, nous sommes parfois tentés de les atténuer avec de la drogue, de l'alcool, de la nourriture ou même le travail. Malheureusement, ces évasions temporaires peuvent avoir des conséquences sur notre mental, moral et santé physique et nous incitent rarement à faire face et guérir.
Acceptons ce que nous ressentons (c’est un processus) et… :
faisons les choses simplement, mais reprenons nos routines et nos loisirs (lire, faire le ménage, etc.). Revenir à nos activités, nous apporte réconfort et joie ;
la tension émotionnelle peut nous épuiser, alors dès que le besoin se fait sentir : dormons (la nuit ou une sieste). Si nous avons du mal à dormir, nous devons consulter un médecin ;
une alimentation saine et équilibrée nous aidera à reprendre du poil de la bête, ou du moins à nous garder en bonne santé ;
que nous choisissons de nous faire suivre par un psychiatre, ou de rejoindre un groupe de soutien, parlons à une personne extérieure à notre deuil. Cela peut nous aider à nous sentir validés et moins seul.
- Ne le faisons pas seul -
Parfois, nous ne parviendrons pas à reprendre le dessus et il nous faudra chercher de l’aide auprès d’un psychiatre, si (après des mois) nous... :
avons des difficultés à maintenir nos habitudes, aller au travail, nettoyer la maison, etc. ;
avons des pensées suicidaires, ou des envies de nous faire du mal ;
gardons un sentiment de culpabilité ou de responsabilité dans la perte.
Un.e thérapeute peut nous aider à explorer et exposer nos émotions, nous enseigner des techniques d’adaptation et à gérer notre chagrin.
- N’effrayons pas les enfants -
Les enfants ont besoin de sentir qu'ils sont écoutés, inclus dans les décisions et les événements. Et même si lorsque nous avons des enfants, nous ne voulons pas toujours montrer nos sentiments :
C’est une bonne chose, en cas de séparation ou de divorce, lorsque la colère envers l'autre parent peut être pénible ou transmissible à nos enfants. Nous devons rassurer notre enfant que la séparation n'est pas de sa faute. Gardons leur routine aussi normale que possible et disons-leur ce qui se passe afin qu'ils soient moins confus.
C’est une mauvaise chose, lorsque nous portons le deuil d’un être cher. Il est utile que nos enfants voient qu'il est normal de se sentir triste et de pleurer. Nous devons nous assurer que nos enfants partagent ce qu’il ressent (en parlant, en dessinant ou en jouant) sans en avoir honte ou peur.
Conclusions
Faire face à la perte est l’un des plus grands défis de notre vie! Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire son deuil, mais il existe des moyens sains pour en gérer le processus. Nous pouvons éprouver toutes sortes d’émotions difficiles et inattendues qui peuvent perturber notre santé physique, notre sommeil, notre alimentation ou même nos pensées.
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