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Le monde du travail a parfois des allures de jungle et des collègues à côtoyer, il y en a de toutes les sortes. Il faut trouver des solutions pour nous adapter à leur comportement, si nous souhaitons maintenir notre emploi…
- Hypercritique -
C’est le/la collègue qui n’a rien d’intéressant à dire ou à apporter, et qui dévalorise tout et tout le monde pour se mettre elle-même/lui-même en valeur. C’est aussi celui/celle qui va attirer l’attention de tous sur un léger défaut sur l’une de nos tâches, alors que l’ensemble de notre travail est d’une grande qualité (dénigrer notre travail lui permet de se rassurer sur sa valeur).
LA SOLUTION : Reportons l’attention sur l’assaillant.e lui-même/elle-même. En effet, il/elle a la critique facile mais il/elle n’a rien à suggérer (aucune alternative). Il nous suffit donc de répondre « Que proposes-tu à a place ? »
- Traître -
C’est le/la collègue qui aime colporter des ragots et faire courir des rumeurs. Souvent ses racontars n’ont rien d’avérés (si toutefois ils reposent sur quoique ce soit).
LA SOLUTION : Défions-le/la, en lui demandant de préciser sur quoi il/elle fonde ses conclusions. Si nous lui demandons d’être précis/e et concret/e, nous le/la démasquons. Démuni.e, nous le/la verrons rapidement détourner le cœur du problème et jouer les victimes.
- Solitaire –
C’est le/la collègue qui ne dit pas bonjour, qui ne sourit pas et c’est à peine si il/elle nous regarde. Si nous nous risquons à le/la saluer, il/elle nous répond en grognant.
LA SOLUTION : Son attitude n’est pas liée à nous, alors concluons que sa journée doit être bien triste et passons notre chemin sans l’importuné.
- Télépathe -
C’est le/la collègue qui affirme haut et fort qu’il/elle connaît bien le chef, et certainement mieux que nous. Du coup, il/elle sait ce que le chef veut, il/elle sait quelles idées plaira à notre chef, ou pas. Il/elle nous découragera donc d’aller proposer notre idée au chef, de lui faire certaines demandes, car il/elle sait que le chef n’y adhérera pas. Si il/elle trouve que l’idée plaira au chef, il/elle nous proposera d’aller lui en parler pour nous (mais sans dire que l’idée vient de nous).
LA SOLUTION : Ne tombons pas dans le panneau, il s’agit d’une stratégie qu’il/elle utilise pour gagner de l’importance et du pouvoir. Ne nous laissons pas abuser par ce type de collègues et allons voir le chef nous-même si nous avons quelque chose à lui dire/proposer.
- Rapporteur -
C’est le/la collègue qui aime bien nous dénoncer (une tâche sur notre chemise, une suspicion infondée, un refus parce que nous sommes trop surchargés, etc.), car il/elle pense se grandir (prendre de la valeur) en faisant cela.
LA SOLUTION : Si notre chef est un bon chef, il ne tiendra pas compte de ces commérages, mais il est possible qu’il aura écouté et cru ces commérages. Alors rassurons notre chef sur le bon déroulement ou l’avancement de nos projets, n’hésitons pas évoquer nos désaccords avec le/la collègue pleurnichard.e, prouvons à notre bosse que nous sommes dignes de confiance en restant fidèle à nos idées et à nous-même.
- Communicateur agressif -
C’est le/la collègue qui crie, qui est mesquin.e, qui a besoin de faire une scène en criant plus fort pour tenter de prendre le dessus dans une discussion ou pour susciter la peur. Il/Elle n’a pas toujours besoin d’être vulgaire pour intimider (souvent les moins vulgaires sont les plus insultants).
LA SOLUTION : Restons fidèle à nos valeurs, nos points de vue et n’hésitons pas à exprimer notre opinion, nous ne pouvons pas le/la laisser nous intimider, et n’avons pas à écouter ses menaces et ses cris qui n’ont aucun fond/poids (et qui pourraient être rapporter à la police, puisqu’il s’agit de harcèlement).
- Rétenteur -
C’est le/la collègue qui nous manipule en retenant (partiellement ou dans la totalité), des informations, des instructions, des décisions, des circulaires, des convocations, des appels importants. C’est le/la collègue qui attend que nous ayons terminé une tâche pour nous dire que le papier devait être d’une autre couleur, qu’il fallait une police d’écriture spécifique ou que l’envoi était prévu il y a deux jours. Il/Elle pousse même le vice en remettant une évaluation mauvaise ou erronée sur nos performances de travail. Evidemment, cette mascarade nous met en échec!
LA SOLUTION : Portons ce problème de communication, à la connaissance de notre chef. En expliquant que ce/cette perturbateur.trice pose un problème au bon déroulement du travail, nous ne devons pas hésiter à demander qu'à l'avenir on obtienne l'information autrement que par ce/cette collègue.
- Manipulateur affectif -
C’est le/la collègue difficile à détecter (et donc à affronter), il/elle prétend être notre ami.e/allié.e/champion.ne, en demandant de garder secret toutes nos conversations et en nous poignardant dans le dos dès que l’occasion se présente (car il/elle se comporte ainsi avec tout le monde). Si nous entrons en désaccord avec lui/elle, nous subissons sa colère et avons l’impression de perdre son amitié (qui n’a jamais existé). Il/Elle utilise notre peur d’être rejeté, non soutenu, de ne pas être apprécié.
LA SOLUTION : Il vaut mieux être seul que mal accompagné… s’il nous a fallu un certain temps pour réaliser la gravité de ce qui nous arrivait et que nous sentons que nous avons manqué notre chance de réagir, commençons à collecter les preuves des nuisances et tenons-nous à l’écart de cet individu.
- Victime perpétuelle -
C’est le/la collègue pour qui nous avons témoigner de l'empathie, mais avec le temps, on s’est rendu compte qu'il/elle est constamment en demande. Dès qu’une conversation s'engage, peu importe le sujet ou le thème, il n'y a que des problèmes, des frustrations ou des injustices qui vont de l'ingratitude des enfants, des impôts et du coût de la vie (qui ne fait qu'augmenter), jusqu'à l'injustice métaphysique de cet univers qui refuse de prendre conscience de son génie ou de ses difficultés. Nous avons beau souligner les aspects positifs de sa vie, la plainte continue.
Aussi, il/elle n'assume pas sa responsabilité, puisqu’il/elle se fait une montagne du moindre obstacle et les échecs ne sont pas de leçons pour grandir mais des excuses pour baisser les bras et en faire moins. Ainsi lorsque nous travaillons sur un projet commun et que nous lui faisons part d’un problème que nous avons constaté ou que nous avons remarqué qu’il/elle en fait de moins en moins, il/elle se place immédiatement en persécuté : il/elle n’est pas assez payé, il/elle ne travaille pas pour nous, il/elle n’a aucune reconnaissance pour tout ce qu'il/elle fait (qui est souvent le strict minimum), il/elle souffre en silence ignoré.e de tous.
LA SOLUTION : Nous devons en faire part à notre supérieur et trouver une solution pour ne plus devoir compter sur ce/cette collègue afin de faire notre travail correctement, car il/elle nous sabote pour se donner de la valeur (le peu de pouvoir qu’il/elle croit posséder). Et dès que ce/cette collègue se plaint, ne réagissons pas, ne donnons aucune importance à ces complaintes.
- Moulin à paroles -
C’est le/la collègue qui papote non-stop, vient nous raconter le match de foot ou l’épisode de télé-réalité de la veille… il/elle monologue sans cesse (impossible de l’interrompre). Cela va parfois jusqu’à dialoguer à voix haute avec lui-même/elle-même pour décrire la tâches en cours, l’objet tenu en main et ce qu’il/elle est en train de faire à chaque seconde de la journée.
LA SOLUTION : Abordons-le/la à la machine à café ou aux détours d'un couloir, pour lui signifier qu'il/elle nous dérange. Restons précis et factuel et surtout posons lui des limites « Cela fait trois fois que tu me perturbes, alors que je suis sur un dossier difficile. Alors, je te serais reconnaissant.e d’arrêter et de me laisser travailler ». Si cela ne suffit, expliquons la situation à notre supérieur, pour que cet élément perturbateur soit éloigné de nous ou pour obtenir la permission de mettre des écouteurs pour ne plus l’entendre.
Conclusions
En toute lucidité, aucun de ces comportements n'est susceptible, à lui seul, de nous empêcher d'évoluer au travail, car ils peuvent être contrés, évités ou corrigés avec ou sans notre chef. Et aussi efficace que nous puissions être au travail, nous ne sommes pas non plus sans défaut, et nous énervons ou perturbons certainement certains de nos collègues.
Qu'en pensez-vous?