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Si nous avons la sensation d’avoir longtemps somnolé sans remarquer les limites qui nous ont été imposées ou celles que nous nous sommes imposées, et qu’à présent, nous pouvons les voire nous faire entrave, nous devons les comprendre et apporter des changements significatifs et durables à notre vie pour ne pas retomber dans leurs travers...
- Le dormeur doit se réveiller -
Dans cette société en constante évolution, notre esprit est notre meilleur atout, pourtant nous semblons l’utiliser de moins en moins. Nous avons accès à plus de ressources, mais nous sommes plus bloqués/paralysés que ceux qui nous ont précédés. Nous devons garder l’esprit ouvert et être prêt à partir en guerre contre nous-même voir même à refaçonner notre identité.
Les activités que nous poursuivons sont des réponses à nos points forts, et il est plaisant de faire ce pour quoi nous sommes doués. Mais peu de gens aiment travailler sur leurs faiblesses. Alors prenons connaissance de nos faiblesses et de nos vulnérabilités et faisons-en des forces, car elles feront surface à chaque évènement/environnement de stress.
- Changer n’est pas aisé -
A la fin des années 70’, voulant comprendre la mécanique du changement de l’esprit d’une personne, les psychologues James Prochaska et Carlo DiClemente ont développé le modèle transthéorique de changement. Il en ressort que nous passons par cinq étapes pour parvenir à modifier un comportement, une habitude ou une situation :
Ces principes équivalent à une série d'ajustements préparatoires subtils, donnant accès à un goal (quel qu’il soit : faire plus d’exercice, manger plus sainement, changer de travail, déménager, sortir d’une relation problématique, arrêter de boire, arrêter de fumer) ou permettant de se retrouver et/ou (re)trouver le calme intérieur.
La pré-contemplation est souvent mise en parallèle avec le « déni » : nous essayons de rationaliser le.s problème.s (Souvent en nous convainquant que ce n’est pas si mal/pas si grave, si nous faisons/disons ceci ou cela puisque les autres le font aussi…). Si par malheur, quelqu’un met le doigt dessus et nous le signal, nous avons une tendance (consciemment ou pas) à nous fermer, nous énerver ou nous détourner de la vérité, rendant notre cible de plus en plus inaccessible.
En réalisant que nous en attendons plus de la vie, nous ouvrons la voie à la contemplation. C’est assez ambivalent, car à ce stade, nous reconnaissons le problème et nous sommes disposés à en parler et/ou à agir, mais nous semblons ne pas trouver le.s moyen.s de le faire. Si une trop forte insistance se fait sentir, nous pouvons stagner ou régresser. Tandis que si nous ne sommes pas assez poussés, nous n’avancerons peut-être jamais. Afin de nous décider de la suite des manœuvres, il nous faudra nous poser les bonnes questions et/ou avoir un déclic de compréhension, avant que quelque chose se passe en interne et/ou en externe. C’est souvent durant cette étape que nous recherchons de l’aide auprès de notre entourage ou d’un thérapeute.
Attention, car notre famille et/ou nos amis, qui nous observent, se sont souvent fait une image bien précise de nous. Il leur arrive alors de déterminer ce dont nous sommes capables et comment nous devons concentrer notre énergie. Cela ne part pas d’un mauvais sentiment, mais cela nous impose des limites. Et dès que nous tentons de sortir de ces limites, nous recevons des conseils soit non sollicités, soit non indiqués. Etouffant nos aspirations, par peur de nous tromper, nous faire mal ou de les décevoir… C’est pourquoi changer son état d’esprit demande une force intérieure particulière, car nous devons comprendre comment agir, en dehors de ces limites, de cette image erronée.
Nous n’avons pas l’éternité devant nous, tout comme nous ne rattraperons jamais les années englouties par le passé. Et chaque fois que nous nous sentons seuls, vides, tristes ou anxieux, notre problème devient une sorte de dopant ou de tranquillisant émotionnel, et ainsi une excuse pour l’inaction. Mais quoiqu’il advienne, nous devons garder à l’esprit que pour chaque bénéfice, il y a une perte. En clair, lorsque nous disons qu’il est difficile de tourner la page, malgré notre envie de passer à autre chose, nous parlons en fait de la perte du futur que nous espérions obtenir à travers la route déjà emprunté. Une fois que nous comprenons cela, C’est à nous de faire le deuil de cet avenir imaginé, cela fait partie de notre phase de préparation qui nous permet de fonder un nouvel avenir ou de trouver une nouvelle voie vers ce que nous voulons vraiment.
Il n’est pas impossible de vivre la période de préparation et d’action simultanément. Mais méfions-nous des impulsions passagères. Là, encore, il est possible d’opter pour un thérapeute, afin de nous permettre d’avoir les bonnes armes en main et d’apprendre à reconnaitre nos signaux internes.
- La révolution n’attend pas -
Beaucoup de gens pensent qu’une fois qu’ils s’aimeront/s’accepteront (enfin), tous les autres aspects de leur vie se mettront en place d’un coup de baguette magique. Cependant, malgré nos larmes, nos frustrations, notre surpoids, notre surendettement, notre cœur brisé, notre manque de sommeil… le changement se produit seulement lorsque nous nous battons pour lui.
Nous vivons une vie définie par des limites qui nous ont été transmises (famille, écoles et société) ou que nous imaginons, parce que c'est plus confortable, mais elles nous engourdissent. Ces limites que nous créons et acceptons deviennent la seule lucarne par laquelle nous percevons la vie et nos capacités.
Et lorsque notre véritable ressenti ressorts malgré ces entraves, et nous pousse à courir après nos rêves, nous sommes inspirés à briser ces chaînes. Et lorsque nous nous lançons dans ce travail acharné, le doute, la peur et la douleur nous attendent au tournant.
Mais cela ne doit pas nous bloquer… Alors, partons de ce nous sommes et ce que nous avons, travaillons et engageons-nous sur la voie de nos ambitions. Plus nous avancerons, plus nous pourrons accomplir et agir. Restons justes, ouverts et construisons ce dont nous avons besoin et ce dont nous avons envie.
Soyons prêt, car la vie est un grand jeu d'esprit et il n’y a qu’une seule ligne d’arrivée. La seule personne contre laquelle nous jouons est nous-même. Et parfois, même en étant préparé, des tempêtes apparaissent et se multiplient. Le chaos arrive sans prévenir et lorsque cela se produit, nous ne pourrons rien faire pour l'arrêter. C'est à nous de nous recalibrer, d’ajuster le tir et de prendre le bon détour en restant concentré sur nos objectifs. Il ne s'agit pas de laisser un échec nous briser.
Conclusions
Pour exister, nous devons lutter chaque jour de notre vie, et cela n'a aucun sens de cacher notre lumière sous une cape d’invisibilité. Montrer ce que nous avons accomplis n'est pas un crime (bien que cela puisse froisser les autres ou les rendre jaloux). Alors soyons fiers et laissons les gens penser ce qu’ils veulent, cela n’a pas la moindre importance. La beauté de cette traversée réside dans les efforts que nous fournissons vers nos objectifs et à profiter de ce voyage pleinement.
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