Photo de Deniz Altindas sur Unsplash - Image de @upklyak sur freepik
Que nous venions de débuter, que nous soyons à mi-chemin ou en train de batailler avec nos dernier.e.s kilos/livres, nous devons être conscient que maintenir le cap est un combat redoutable…
- Les yeux sur la cible -
Sur le chemin de la perte de poids, nous ne sommes pas tous égaux, car elle dépend d'une multitude de facteurs : âge, sexe, métabolisme de base et niveau d'activité physique (attention aussi aux médicaments).
La perte de poids prendra du temps (des mois ou même des années), elle nécessite un changement de notre mode de vie (sans condition). Ainsi, nous fier aux régimes déficitaires stricts ou prometteurs de perte rapide, nous mènera sans équivoque à l’échec. En perdant du poids trop rapidement, nous devrons faire face à la peau flasque/pendante et notre corps se défendra contre cette torture : notre métabolisme va ralentir, nos hormones augmenteront notre appétit et nous brûlons moins de graisse. Résultat, les règles trop strictes de ces régimes minceurs (qui ne prennent pas en considération l’individualité), nous conduiront à la sous-alimentation, au déséquilibre alimentaire et à une reprise de poids plus conséquente que notre poids de départ.
Ajoutons à cela qu’un cerveau mal alimenté, ne nous permettra pas de prendre les bonnes décisions (que les situations soient difficiles ou non), car il sera en manque d’énergie et qu’il rencontrera des disfonctionnements importants (fatigue continue, dépression, maux de tête, nausées, toux nerveuses, …).
Ne nous fions pas non plus à notre première semaine, il n’est pas rare de perdre 3 à 10 kilos (6 to 20 livres) lors de cette période. Cela est dû à la révision de nos choix alimentaires : notre stock de glycogène (molécules fabriquées à partir des glucides que nous mangeons) chute et comme ce stock est lié à nos molécules d’eau, nous perdons de l’eau, en même temps. En conséquence, ne soyons pas découragés si nous commençons par brûler du poids rapidement et qu’ensuite notre perte ralentie (c’est normal). Ne devrons garder en tête, que ce n’est pas la quantité, mais la continuité qui compte.
Lorsque nous perdons du poids, sans travailler sur nos muscles, nous perdrons également une quantité de masse musculaire maigre. C’est pourquoi le renforcement musculaire nous assure de meilleurs résultats. Et n’ayons pas peur de soulever des poids adaptés à nos efforts (trop légers, ils ne serviront à rien, trop lourds, ils feront gonfler nos muscles).
Tout cela pour dire que nous devons fixer nos objectifs, par écrit, afin de cernés nos besoins, de consolider nos efforts et de parvenir aux résultats que nous voulons atteindre. Pensons aussi à nos raisons, sans dépendre du regard ou du choix des autres, car c’est de nous qu’il s’agit et uniquement de nous.
- A notre propre rythme -
Avoir un objectif ambitieux peut sembler une bonne idée, mais sur le long terme il s’avère démotivant. C’est pourquoi, fixer de petits paliers réalisables, nous permettra de tenir le cap et même d’innover dans nos progrès. Ainsi, nous pourrions commencer par une routine plus légère (que nous augmenterons quand nous serons prêts) et/ou corriger une habitude alimentaire à la fois (puis passer à la suivante).
Toujours par écrit, scindons nos efforts/objectifs en ce que nous voulons accomplir chaque jour, chaque semaine, chaque mois et chaque année. Cela nous aidera à relever des défis (stimulants) sur notre chemin.
- La voix de l’engagement -
Ne supposons pas qu’à la simple force de notre volonté/motivation, nous parviendrons à nos fins (c’est faux). Pour exemple : Imaginons que notre objectif soit de réduire notre consommation de sucre. Nous présumons que nous pourrons résister au sucre, surmonterons nos envies de sucre, arrêterons d’acheter des aliments sucrés et nous sentirons satisfaits sans sucre. La raison pour laquelle cet objectif est voué à l'échec est que nous supposons que la version futur de notre personne aura soudainement la volonté qui nous manque aujourd'hui (la même personne qui est totalement sous le charme du sucre).
Même si nous avons toute la volonté/motivation du monde, cela ne nous permettra pas toujours de trouver la force d’agir, car la volonté/motivation va et vient et s’épuise. Le fait d’être conscient de cela, nous oblige à penser à des solutions alternatives.
Il nous sera plus facile de faire preuve de discipline lorsque nous mettons les choses sous le label de l’obligation. Lorsque nos objectifs de santé sont liés à un sens profond, tel que regagner confiance en nous, entrer dans notre tenue préférée, avoir de l’énergie pour affronter la vie ou simplement avoir assez de force pour soulever des boîtes ou des piles livres… ces objectifs spécifiques et définis sont concrets et par conséquent accessibles pour notre cerveau.
S'engager enlève la question de savoir si nous allons faire quelque chose ou non. Profitons d'un moment, pour planifier notre journée du lendemain autant que possible. Ainsi le lendemain exigera de nous, moins de réflexion, puisque nous aurons déjà une carte d'action (grâce à ce plan élaboré la veille). PAR EXEMPLE : Nous pouvons préparer nos vêtements et/ou tout ce dont nous avons besoin pour un petit-déjeuner sain. Enregistrer dans notre agenda quand nous nous entraînerons, quand nous irons à l'épicerie (et la liste de ce que nous y achèterons). Sans oublier d’anticiper ce que nous ferons si une envie de sucre surgit.
Certains d'entre nous auront lu « The 5 Second Rule » de Mel Robbins (METTRE LE LIEN). La règle des 5 secondes est simple, si nous avons l’envie d’agir à un but précis, nous devons le faire dans les 5 secondes, sinon notre cerveau l’effacera (classé aux oubliettes). Cette règle, nous sort de notre tendance à trop réfléchir et nous pousse à agir. Elle ne rend pas les choses plus faciles, mais utilisée à bon escient, elle nous donnera le petit coup de pied au cul dont nous avons besoin (comme faire notre sport lorsque nous voulons abandonner).
- Tenons un discourt différent -
A toujours repousser nos limites, il est parfois tentant d'imaginer le soulagement que nous ressentirions si nous abandonnions ou ralentissions. Dans le même ordre d’idée, les pensées négatives sont un énorme drain et nous conduisent à l'échec. Pour éviter de tomber dans la toile de nos dialogues (intérieurs et/ou extérieurs), et pour nous permettre de continuer à croire en ce que nous faisons, nous devons prendre les choses dans un angle qui nous est favorable.
Lorsque nous pensons que nous sommes incapables de faire un exercice, voyons plutôt que nous sommes actifs et que nous pouvons contourner le problème (avec un autre exercice) pour aboutir au même résultat. Au lieu de penser à ce que nous pouvons ou ne pouvons pas manger, prenons conscience de l’apport énergétique que chaque aliment nous offre et si nous le souhaitons nous pouvons nous inscrire à un cours pour approfondir nos connaissances culinaire. Au lieu de considérer la salle de sport ou notre local d’entraînement comme un lieu de corvée et de souffrance, rappelons-nous que c’est un lieu où nous nous renforçons et prenons soin de nous, cela nous la rendra plus accueillante et renforcera notre détermination.
- Les revers de la médaille -
Le progrès est tout sauf linéaire. Entre les périodes où nous serons confrontés à un plateau ou celles où nous aurons (re)pris du poids (pour cause de maladie, blessure, rechute ou apport musculaire), être conscient de ces situations et savoir les accepter fait partie du voyage et nous aidera à maintenir le cap contre vents et marées.
Si les chiffres affichés sur notre balance prennent du temps à changer, il est possible d'évaluer notre changement à travers nos vêtements qui tombent différemment, notre gain d’aisance à faire nos exercices ou encore la manière dont nous nous sentons dans notre peau (ce sont les signes que nous sommes sur la bonne voie).
- Le verre à moitié plein -
Il est de coutume de mesurer le progrès au travers de notre liste de tâches qui diminue. Pourtant, parfois elle ne semble jamais diminuer. Alors établissons une liste des choses déjà accomplies pour atteindre nos objectifs. Conservons-la de manière visible et consultons-là, lorsque nous avons des doutes sur notre progression. Cela nous incitera à perdurer sur cette voie. PAR EXEMPLE : Concentrons-nous sur le poids que nous avons déjà perdu, plutôt que sur celui que nous devons encore perdre.
- Quand la faim nous tient -
Il est essentiel de garder à l'esprit que manger des aliments plus denses en nutriments, faire de l'exercice régulièrement, nous offrir un sommeil de qualité et prendre le temps de nous occuper de nous, sont des éléments essentiels dans notre transformation. Et lorsque nous travaillons sur notre mode de vie et notre alimentation, il est normal d'avoir faim, à l’occasion. Toutefois, nous ne devrions jamais nous sentir affamés, alors honorons les (vrais) signaux, pour éviter de déprimer et de tout engloutir.
Les envies font surface pour diverses raisons : une mauvaise hydratation, les hormones, la glycémie, le stress, la solitude, la fatigue, l'ennui ou encore les automatismes horaires de nos repas. Tout ceci est encore, plus difficile si nous sommes une personne qui mange en réponse à certaines émotions/situations.
D'un point de vue psychologique, lorsque nous nous limitons ou que nous nous interdisons totalement quelque chose, cela nous conduit à la suralimentation. Par conséquent, nous devons nous allouer de petites indulgences, en apprenant à doser ces aliments et en apportant du goût aux aliments qui nous tentent moins afin d’éveiller nos papilles et de riposter positivement à ces fringales sans satiété.
En pratique, si nous avons une envie tenace de biscuits, nous devrions faire une pause et aller chercher notre biscuit préféré pour notre collation, et évitons de plonger sur le premier biscuit à portée de main qui, comme il ne nous donnera pas satisfaction nous poussera à nous goinfrer. Prenons toujours un peu de recul pour évaluer ce que nous ressentons (faim, soif ou fatigue). Et si nous avons vraiment faim, la clé est de prendre le temps et de profiter pleinement de l’expérience (sans culpabilité). Cela implique à faire attention à nos portions et à éviter les distractions lors de l’absorption de cet aliment tant désiré (manger en pleine conscience).
- Le secret est dans la diversité -
Pour que la perte de poids soit durable, elle doit également être agréable. Suivre un cours de cuisine ou visiter un marché d’agriculteurs pour des idées fraîches qui raviront nos papilles, peuvent parfaitement y contribuer. De la même façon que si notre routine d’entraînement nous ennuie, innovons ou trouvons-en une autre (plus amusante).
- Célébrons nos victoires –
Si nous ne consacrons jamais de temps à reconnaître ce que nous accomplissons, nous risquons de perdre le moral. Mensuellement, récompensons-nous par un massage, une nouvelle tenue de loisir ou de sport. Les récompenses sont des rappels que nous progressons, même si nous n’avons pas encore franchi la ligne d’arrivée.
- Carnet de route -
Idéalement (mais pas obligatoire), traquons nos aliments et efforts. Pour se faire, choisissons l’outil qui convient à notre mode de vie : il peut s’agir d’un carnet, d’une application ou d’une combinaison des deux, pour relever nos traces et nos progrès.
Le but est d'avoir une vue d'ensemble, pas de prétendre que nous sommes parfaits. Alors, enregistrons quotidiennement nos séances d'entraînement (combien de répétitions, durée de l'entraînement, fréquence cardiaque, etc.), comptons nos pas et notre apport alimentaire (sans oublier de mentionner la crème/lait dans notre café, le beurre sur nos toasts, la vinaigrette dans notre salade et la mayonnaise dans notre sandwich).
Conclusions
En chimie, nous avons besoin d’une grande quantité d’énergie pour déclencher une réaction. Il s’agit de l'énergie d'activation. De la même manière, il nous faut une forte impulsion pour amorcer un changement.
Mais ce sont les petits pas qui feront la différence, sur le long terme. Et aussi frustrant que puisse être le chemin de la perte de poids, nous devons faire preuve de patience, de persévérance (constance) et de dévouement afin de parvenir à notre réussite (et non répondre aux attentes des autres).
Notons nos objectifs spécifiques, mesurables, réalisables, pertinents et les délais à respecter. C'est fait? Ok, ne tergiversons plus et agissons… 5-4-3-2-1-GO!
Qu'en pensez-vous?