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On entend souvent parler d’échecs : rôle refusé à un.e acteur/actrice malgré une audition prometteuse, un.e entrepreneur/entrepreneuse dont le projet est considéré comme scabreux alors qu’il tout semblait indiquer qu’il serait révolutionnaire, etc. Et pourtant, ce sont les mêmes personnes qui finissent par atteindre les étoiles et de s’y faire une place. Alors pourquoi avons-nous si peur de tenter quelque chose, juste par crainte de nous planter…
- La genèse -
Le rejet et manquer de peu notre objectif sont des facteurs douloureux. Mais ces ressenties sont codés dans nos gènes, durant la préhistoire (et encore après), nous ne pouvions compter que sur le force et la cohésion du groupe pour notre survie. Être ostracisé pouvait avoir de graves conséquences. Alors pour éviter de mourir seul dans le désert, notre cerveau a rivé un stratagème pour éviter de nous frotter à ce rejet potentiel. Et quelques milliers d’années plus tard, nous renforçons toujours ces signaux antirejet.
Mais alors que cela part d’un instinct de survie, le même moyen nous empêche d'aller de l'avant. Nous nous confinons dans notre zone de confort, car nos sentiments et nos émotions nous dictent de le faire. Mais nous devons nous forcer à en sortir, au moins de temps en temps, si nous voulons mettre sur pied un projet, une idée, une création ou réaliser un rêve. Voyons la vérité en face, si nous prévoyons d’attendre que l’envie nous vienne pour nous lancer, nous risquons de ne jamais voir venir ce jour.
- Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir -
Nous arrivons à acquérir de nouvelles compétences grâce à la pratique, parce que nous créons un lien entre nos actions et une réponse positive à celles-ci.
Et si cette réponse ne vient pas, ou si elle ne correspond pas à nos attentes, notre niveau de dopamine (neurotransmetteur qui joue un rôle important pour notre bien-être) chutera et ce lien action-récompense se fragilisera, se brisera ou disparaitra. Cette absence de réponse positive est précisément la raison pour laquelle notre cerveau nous dit d’abandonner et de ne plus recommencer.
Ne pas parvenir à nos fins du premier coup, ou avoir l’impression de devoir abandonner ne sont pas des réactions tangibles : il nous suffit d’analyser la raison de cette insuffisance et d’en tirer un apprentissage, afin d’obtenir un meilleur résultat lors de notre prochaine tentative.
- L’initiation -
Si nous apprenons une nouvelle langue, il est évident que nous aurons l’air d’idiots, avant de parvenir à nous exprimer de manière fluide. Si nous cultivons des tomates, naturellement il y aura des pertes avant d’obtenir une bonne récolte. Si nous écrivons un livre, il faudra certainement réviser ou réécrire des passages. Personne n’est né avec la science infuse!
Nous devons nous rappeler que commettre une erreur, n’est pas toujours irréversible, ce n’est pas non plus l’opprobre, mais un moyen d'apprendre, de nous remettre en question, de nous améliorer afin de comprendre ce que nous devrons faire à l'avenir et comment éviter les pièges que nous connaissons déjà (avec un peu de dopamine à la clé).
Notre instinct veut nous épargner de l’échec, mais il est essentiel pour notre progression et notre l'apprentissage. Nous pouvons vaincre ces ressenties et sans crainte déambuler sur la bonne voie : échouer, se relever, retenter et réussir.
- La volte-face -
Les thérapeutes utilisent une tactique appelée technique d’exposition, qui consiste à introduire progressivement des choses que nous évitons ou que nous redoutons. Cela passe par la peur du vide, la phobie des araignées et des clowns, allant jusqu’à l’anxiété du relationnel et de l’échec. Peu à peu, à chaque fois que nous nous confrontons à une chose effrayante, nous nous habituons à elle.
La peur porte bien des masques et ils sont tous autant de raisons qui nous poussent à rester dans notre zone de confort. Ainsi nos pensées peuvent nous paralyser, mais agir peut nous libérer :
Conclusions
Le rejet est la réponse redoutée, qui frappe directement dans notre estime de soi. Mais nous devons apprendre à désobéir à cette petite voix dans notre tête, pour que le monde s’ouvre à nous. Tant que nous serons susceptibles d’être rejetés pour quelque chose, nous pouvons en sortir gagnants, car la réussite n’est pas dans l’abandon mais dans notre capacité à nous relever, à apprendre et à recommencer. De sorte que si nous sommes animés par une énergie créative et motivés par la volonté de faire quelque chose, nous ne les laisserons pas fouir et nous les concrétiserons.
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