Photo de Thought Catalog sur Unsplash - Image de Val Marion
Il y a toujours un moment, dans notre vie ou pendant un entraînement, où notre corps proteste, et notre esprit cherche la porte de sortie. Parfois c’est au troisième kilomètre, parfois à la première page d’un cours ou d’une formation. Un souffle court, une pensée qui dit « Pas aujourd’hui ! » ou « Je ne vais pas avoir le temps ». Ce petit passage, celui où tout semble basculer, est aussi celui où notre force intérieure peut et doit s’exprimer…
- Murs mentaux -
Les obstacles ne viennent pas seulement du corps. Souvent, ce qui nous ralentit est invisible et se niche dans nos pensées ou nos habitudes. Les principaux murs mentaux sont bien connus, mais rarement reconnus pour ce qu’ils représentent réellement :
La fatigue : Ce n’est pas seulement la lassitude physique. C’est cette petite voix qui dit « tu en fait déjà assez » avant même de commencer.
La déshydratation : Une simple négligence qui transforme tout effort en calvaire avec la tête lourde, une perte de rythme, et un découragement rapide.
Le manque de sommeil : Sans repos, l’esprit devient imprécis et tout paraît plus difficile qu’il ne l’est réellement, et surtout nous nous exposons au danger de nous blesser.
Une nutrition inadéquate : Un corps mal alimenté répond moins bien. L’endurance et la concentration fondent dès que l’énergie chute.
Le stress : Lorsque l’esprit est encombré, il reste bloqué dans les préoccupations et tout devient un combat intérieur.
L’ennui : Si le mouvement n’a plus d’âme, il devient juste une mécanique qui vide l’effort de sens.
Le doute : Le plus sournois. Il ne crie pas, il murmure. Et c’est suffisant pour nous faire abandonner, avant même d’avoir débuté.
Comprendre ces murs ne sert pas à nous en servir comme excuses. Nous devons apprendre à les reconnaître pour mieux jouer les passe-murailles ou les briser.
- Trois dimensions -
La théorie de McClelland éclaire un point fondamental… le pouvoir personnel n’est pas un concept abstrait. Il s’exprime en trois forces que nous mobilisons naturellement lorsque nous essayons de dépasser une limite :
L’influence d’autrui : Inspirer quelqu’un, même sans le vouloir, crée un élan intérieur. Un simple « On va faire ça ensemble » peut suffire à nous pousser hors de notre zone de confort.
Le contrôle sur ce qui nous entoure : Organiser notre espace, nos horaires, nos outils. Retirer les obstacles visibles pour mieux affronter les invisibles. Le pouvoir commence souvent dans un détail concret et parfois même discret.
La maîtrise de soi : C’est la dimension la plus décisive. Nous parler avec respect. Nous recentrer. Respirer. Tenir trois secondes de plus. Ce sont des actes minimes, mais répétés, ils feront une différence.
- Maintenir l'énergie -
Le pouvoir intérieur ne suffit pas sans les fondations physiques qui le soutiennent. Pour rester solide et résilient, quelques piliers sont indispensables :
Hydratation et nutrition : L’essence même du mouvement. Ce que nous buvons et mangeons détermine notre capacité à tenir.
Repos et récupération : Le repos n’est pas un renoncement. C’est une reconstruction silencieuse de la force.
Variété : Changer de rythme, d’activité, de format maintient le cerveau engagé et le corps curieux.
Un environnement motivant : Musique, ambiance, collègues, partenaires, amis… Ce sont des leviers puissants pour dépasser les moments de lassitude.
Objectifs réalistes : Fragmenter un but en de multiples étapes plus franchissables permet d’accumuler les victoires au lieu d’attendre un seul grand triomphe.
- Techniques concrètes -
Quand un mur mental se dresse devant nous, il existe des outils simples et efficaces pour le traverser sans violence :
L’auto-discours positif : Remplaçons « Je n’y arrive pas » ou « Je ne sais plus » par « Allez, juste une » ou « Juste une de plus ». Pas pour se mentir, mais pour se soutenir.
La visualisation : Le cerveau travaille avec ce que nous lui montrons. Alors, fermons les yeux et visualisons-nous faire l’effort avant de commencer, puis imaginons le moment où l’on termine, la sensation après, la fierté.
La présence : Se concentrer sur le geste, la sensation immédiate, le souffle. Le corps, lui, sait quoi faire, et suivra.
La respiration profonde : Cela ramène de l’oxygène là où l’anxiété et le doute pourrait s’installer.
Les récompenses : Marquer les progrès, même minimes. Ancrer l’idée que l’effort vaut quelque chose.
Les connexions interpersonnelles : Travailler avec des partenaires ou rejoindre un groupe peut augmenter notre engagement.
La méditation guidée : Quelques minutes suffisent pour calmer un mental dispersé et retrouver un point d’appui intérieur.
Conclusions
La force intérieure n’a rien de spectaculaire. Elle ne ressemble pas à un cri de victoire ou à une explosion d’énergie.
La plupart du temps, elle tient dans une respiration maîtrisée, un pas de plus, un choix fait dans un moment difficile. Devenir mentalement fort ne signifie pas éviter les obstacles, mais apprendre à les traverser avec lucidité.
Chaque succès est une répétition de gestes : reconnaître les murs, s’y adosser un instant, puis avancer malgré lui. Et au fil du temps, on découvre qu’on n’est pas seulement capable de tenir. On est capable de se transformer.
Qu'en pensez-vous?