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Certains se sentent obligé de donner des conseils, parce que selon eux, une personne timide cherche de l'aide et une personne silencieuse n’a pas d’opinion. Mais un conseil non sollicité est également une tentative de domination...
- De l’auto-projection -
Souvent, le conseiller cherche à se rassurer sur son intelligence et/ou ses compétences, il/elle a besoin d’une oreille attentive pour l’écouter et la nôtre se trouve être celle qui est disponible. C'est pourquoi nous devenons souvent la cible de conseils non sollicités de membres de la famille et de connaissances ou d'amis. Parce qu’ils pensent nous connaitre (mieux que nous même), et que nous ne les contredirons pas. Lorsque nous réalisons que le conseil ne nous concerne pas, il est plus facile de l’évincer d’une simple pensée et d’éviter de lui donner suite.
- Découvrir la véritable intention -
Tous les conseils non sollicités ne sont pas des machinations. Il est donc important de prendre quelques minutes pour réfléchir à un conseil avant de le suivre ou de le rejeter. Alors examinons la motivation de la personne qui nous donne conseil (Est-ce une réelle préoccupation? Est-ce une tentative de contrôle/humiliation?).
Pour cela, nous devons poser des questions supplémentaires pour écarter les bons conseils des mauvais (sollicités ou non) : Le donneur de conseils est-il bien intentionné? Avons-nous déjà entendu ce conseil auparavant(de quelqu’un d’autre)? Le conseil est-il factuel ou juste un avis? Quelles seraient les conséquences si nous suivions ce conseil? Une fois, les réponses à ces questions obtenues, nous y verrons plus clair.
- Couper court -
Ceux qui donnent des conseils non sollicités ne s’attendent pas à ce que nous les défions, ou que nous portions à leur connaissance que leur conseil est erroné, injustifié et non souhaité. Cette confrontation, surprenante, ne fera que les mettre mal à l’aise. C’est pourquoi il est souhaitable de mettre rapidement fin à un échange non désiré. Pour ce faire, il nous suffit de hocher la tête, sourire, les remercier avec diplomatie, et finalement les fuir. Plus tard, nous n’oublierons pas qu’ils sont donneurs de conseil à deux sous.
- Confrontation -
Le problème de la tactique précédente est que nous ne sommes pas honnêtes (ni envers nous, ni envers notre interlocuteur) et que le donneur de conseil (qui ne nous prend pas au sérieux ou qui se mêle de nos affaires alors que nous n’avons rien demandé) ne changera pas de comportement.
Si nous voulons une approche plus directe, nous pouvons prendre acte du conseil de la personne et spécifier que nous ne le suivrons pas : « C’est une façon de voir les choses, mais je n’y adhère pas. Mon idée fonctionnera tout aussi bien, même peut-être mieux » ou « Je te l’aurais demandé, si je voulais ton avis ».
Si notre objectif est de mettre fin à cette relation et ces remarques/conseils non sollicités pour de bon, nous devons faire passer le message calmement, fermement et sans sarcasme : « Je sais ce que je fais et je n’ai pas besoin de tes conseils ».
Conclusions
Ce qui est capital, c’est de réagir de manière à maintenir notre libre arbitre et de ne donner à personne un pouvoir sur nous (l’opinion des autres n’a que rarement plus de valeur que la nôtre). Ne nous fermons pas complètement, non plus, et si un conseil bien avisé nous semble cohérant, n’hésitons pas à le suivre.
Qu'en pensez-vous?