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Dans l’enfance, nous avions peur du noir. Mais une fois la lumière revenue, nous pouvions constater que ce qui nous effrayait, faisait partie de notre environnement. Malheureusement, nous avons appris à avoir peur du noir, car il symbolise l’inconnu et le négatif. Pourtant il est notre allié…
- Comprendre les ténèbres -
La peur face à notre complexité émotionnelle grandi et nous suit comme une ombre, depuis notre petite enfance. Nous faisons beaucoup d’efforts pour la réprimer et la dissimuler aux autres (car elle nous fait honte, voire peur).Néanmoins, elle joue un rôle important dans nos choix de comportement, de vie et d’entourage (que nous en soyons conscients ou pas).
En réponse à nos expériences passées, nous avons décidé de nier et/ou de cacher notre côté obscure, sans l'explorer. Ce dénie/secret nous empêche de véritablement exprimer qui nous sommes et ce que nous voulons (ou ce dont nous avons besoin). Toutefois, nous devons comprendre que notre côté obscure est né de notre origine, de nos forces et de nos qualités.
- L'ensemble de notre identité -
À bien des égards, nier notre côté obscure peut être considéré comme une forme de trahison. En cachant cette partie de nous, nous admettons que nous ne méritons pas de nous montrer tels que nous sommes vraiment.
Cette dissimulation permet aux autres de nous manipuler, de nous faire passer pour des imposteurs ou de créer des rumeurs infondées contre lesquelles nous ne nous battons pas par peur d’être rejetés. Prendre conscience de notre côté obscure, c'est mettre en lumière nos blessures et nous donner une chance de les panser de nous épanouir et de reconnaitre les chemins qui nous y mène (afin de pouvoir les contourner à l’avenir).
- Approfondir notre spiritualité -
Tout travail spirituel (méditation, thérapie, etc.) implique la reconnaissance, l'étalage et la compréhension de notre côté obscure. Nous aurons beau le repousser, dès que nous nous tournerons vers notre fore intérieur, il sera le premier à répondre présent. Plus nous chercherons à le faire taire, plus il se montrera vigoureux à être reconnu.
Nous concentrer uniquement sur la recherche du bonheur, du positif, de la lumière et du bien-être ne suffit pas : Il faut connaitre l’obscurité pour mieux percevoir et comprendre la lumière. Si nous persistons sur la voie de cette image partielle (voir superficielle) de nous, nous créons une scission. Cette cage d'isolement lancinante, risque de nous conduire à des comportements destructeurs tant pour nous que pour notre entourage, et ce n’est pas notre côté obscure qui en sera la cause, mais bien notre obsession à ne pas vouloir le reconnaitre et l’apprivoiser.
Afin de ne pas nous sentir intimidités ou apeurés par notre côté obscure, voyons le tel un diamant brut, plein de force, de créativité et de beauté. Parce que nous sommes habitués à nos masques et nos politesses, entreprendre ce voyage peut être déroutant : nous pourrions réaliser que nous ne savons pas/plus qui nous sommes vraiment. Mais ce chemin est nécessaire pour nous ouvrir à de nouvelles possibilités et perceptions. Il nous sera même possible d’affronter la vie avec plus d’ardeur et de sincérité.
- Ce qui se cache dans la colère -
La colère est un des aspects de notre côté obscure, que nous devons apprendre à écouter et à apprivoiser (et non pas dompter ou faire taire). C’est une lame à double tranchant : Elle peut nous alerter des menaces qui rôdent (physiques ou morales), mais elle peut également nous nuire.
Il est essentiel de la reconnaître, de l’accepter et de la décrypter afin de différencier si elle est justifiée ou aveugle. Elle apparaît lorsque nous nous sentons lésés, maltraités, provoqués, poussés hors de notre seuil de tolérance. Et même si les raisons qui l’on déclenché son claires, il n’est pas toujours aisé d’en distinguer l’objectif ou l’apaiser.
Conclusions
Le chemin vers la lumière passe par les ténèbres : Nous avons tous un côté obscure, nous ne le percevons pas spécialement, mais nous savons qu'il est là. Nous avons appris à associer l'obscurité à l'inconnu et l’effrayant. Par conséquent, nous avons conclus, de manière erronée, qu’il fallait faire taire nos pensées et nos émotions sombres. Faire la lumière sur notre côté obscure est plus difficile que d'appuyer sur un interrupteur, alors nous tentons de l'éviter. Mais elle ne disparaitra pas pour autant, alors renforçons notre essence et acceptons notre obscurité.
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