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Trop souvent, nous faisons des promesses à la légère, parce que nous les faisons sans réfléchir ou simplement pour rassurer l'autre. Pourtant, cette attitude nonchalante peut avoir de réelles répercussions...
- Une promesse est une promesse -
Certains pensent que rompre « une grande promesse » est inexcusable, tandis que rompre « une petite promesse » est acceptable. Cette vision est erronée, car lorsque nous rompons « une grande promesse » comme rembourser un emprunt peut mettre à mal notre confort matériel, renier « une petite promesse » comme être à l’heure jette un trouble dans nos relations et la confiance que les autres ont en nous.
Au fil du temps et suite à nos expériences partagées, alors que notre comportement est constant, la confiance et le respect des autres s’installe dans nos relations (qu’elles soient personnelles ou professionnelles). Quand les promesses ne sont pas tenues ou que les gens sont induits en erreur, les fondements de la confiance sont sapés.
Les promesses non tenues impliquent que soit nous n’avons pas réfléchi avant de promettre, soit que nous n’avons rien à faire des besoins de la personne à qui nous avons fait cette promesse. Nous conviendrons que cela est mesquin.
- Promettre la lune -
Si nous ne savons pas si une promesse pourra être tenue, abstenons-nous d’en faire. Nous devons apprendre à ne pas faire de promesse dans le vent, mais plutôt de communiquer les informations et les conditions dont nous sommes certains :
Lorsque nous faisons une promesse sans être certains de l’aboutissement, nous tordons la vérité, nous détournons les faits et affaiblissons notre crédibilité.
- Des circonstances atténuantes -
Rompre une promesse intentionnellement est sans appel et il nous faudra en supporter les conséquences.
Toutefois, si nous pouvons tenir notre promesse mais qu’un évènement incontrôlable (maladie, décès d’un proche, …) survient, la plupart des gens comprendront qu’il s’agit d’un cas de force majeure (pas intentionnel).
- Les demi-vérités sont des demi-mensonges -
Certains exagèrent ou amplifient une vérité pour la rendre plus attractive, d’autres « détourne la vérité » en présentant certains faits choisis qui supportent leur position. Dans tous les cas, l’intention est clairement de décevoir, puisque nous choisissons d’occulter des faits… par conséquent, nous mentons.
Souvent les gens malhonnêtes mentent parce qu’ils n’ont pas les bons arguments ou qu’ils ont quelque chose à cacher. Lorsqu’ils sont pris sur le fait, la suspicion s’ancre chez les autres et les motivations seront mises en cause avec des demandes de preuves qui feront surface. Bref, après avoir menti, tout ce qui sera dit à partir de ce point n’aura plus de valeur, plus de crédibilité et semblera suspect.
Couvrir pour les autres est se montrer tout aussi coupable que la personne qui a commis le « crime » (c’est de la complicité). Alors considérons si cela vaut la peine de mettre notre réputation en jeu pour quelqu’un qui y porte préjudice.
- Dans le milieu du travail -
On parle beaucoup de gestion des talents, de détection des hauts potentiels : certaines grandes entreprises ont compris l’importance du coût des recrutements, des remplacements et de nombreux services RH ont mis en place des outils de fidélisation et de motivation. Mais ces outils ne sont efficaces que s’ils sont appliqués et que les engagements (promesses) sont réels. Ce n’est malheureusement pas le cas dans toutes les organisations.
Lors de l’embauche, le candidat doit mettre en avant ses atouts utiles pour l’employeur et le recruteur doit valoriser l’attractivité de l’entreprise. C’est le moment crucial où se joue une négociation tacite qui dépasse toute clause contractuelle. C’est à cet instant précis que l’on peut parler de mise en œuvre d’un contrat psychologique.
Il arrive que les engagements pris envers les collaborateurs ne soient pas toujours tenus. Ces engagements sont pris par la direction, les services RH ou les managers. Mais que se passerait-il dans une organisation si tous les salariés, devant trop de promesses non tenues, quittaient le navire pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs ? Plus de salariés, plus de problèmes… mais plus d’entreprise !
Concrètement, la rupture d’un contrat de travail se traduit par une volonté d’une des parties (démission ou licenciement) ou d’une volonté réciproque (rupture conventionnelle), alors que la rupture du contrat psychologique (sous un prétexte conjoncturel), contribue à une perte de confiance, de motivation et d’implication.
Conclusions
« Donnez notre parole » a une signification spéciale : notre parole est notre réputation. À chaque fois que nous promettons quelque chose, nous mettons notre réputation en jeu. L’intégrité personnelle est à la fois attendue et valorisée. Que nous le comprenions ou pas, ne pas tenir une promesse est identique à mentir.
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