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Il semblerait que nous devrions nous baser sur la motivation, pour que les évènements de notre vie personnelle et professionnelle cessent de nous hanter et d’affecter nos proches. Cette même motivation souvent exploitée par les psychologues, les sociologues et les scientifiques, tant pour la plébisciter que pour la dénigrer…
- Les perceptions -
Il existe deux types de motivation :
La motivation intrinsèque : c’est cette incitation à s'engager dans une activité spécifique qui découle du plaisir de l'activité elle-même = « Je vais travailler dur, car je me sens épanouie au travail ».
La motivation extrinsèque : c’est cette invitation externe à s'engager dans une activité spécifique dans l'attente d'un avantage = « Je veux obtenir cette promotion pour gagner plus d'argent ».
Notre tendance à graviter vers l'une ou l'autre dépend des situations que nous rencontrons. Et c’est en parallèle de ceci que si nous répondons « Oui » aux questions suivantes, nous avons pour habitude de ramener du travail à la maison :
Vérifions-nous nos e-mails peu de temps après notre réveil ?
Perdons-nous facilement la notion du temps lorsque nous travaillons ?
Sautons-nous ou raccourcissons-nous l’heure du déjeuner pour travail plus ?
Faisons-nous souvent des d’heures supplémentaires, sans que cela nous soit demandé ?
Vérifions-nous nos e-mails avant de nous coucher ?
Notre esprit est-il toujours occupé à nos tâches lorsque nous allons nous coucher ?
Nous sentons-nous coupables lorsque nous consacrons du temps pour nous ou nos proches ?
Notons qu'il est occasionnellement acceptable de répondre positivement à ces questions. Ce n’est un problème que lorsque c’est ancré dans nos habitudes, tel un réflexe ou une redondance quasi constante. C’est d’autant plus sévère si nous le justifions à l’aide d’excuses préformatées :
Plus de travail équivaut à plus de résultats : Le cerveau fatigue tout comme n’importe quel autre organe, ainsi la qualité du travail produit diminue au fur et à mesure de la journée. L'idée de faire des heures supplémentaires, de travailler le week-end le mène à l’épuisement. Tout employeur aime qu'un employé fasse plus que demandé, mais pas au détriment de sa santé physique et mentale.
L’avenir sera meilleur : Nous postposons fréquemment des moments et activités de plaisirs ou de repos, en espérant un avenir sous de meilleurs augures, mais celui-ci peut rapidement devenir éphémère. La vie ne nous permettra pas de rattraper ces moments. Tout comme nous ne savons pas de quoi demain sera fait : la maladie et la mort peuvent frapper à tout moment.
Poser des limites, dans notre vie professionnelle pour préserver notre vie privé, et faire de même avec notre vie privé pour pouvoir cadrer notre vie professionnelle, est essentiel pour notre équilibre physique et mental, et ainsi sur notre motivation.
- La fracture -
Le travail occupe une partie importante de notre temps et c'est normal, mais sans limites appropriées, nous passons à côté de tous les autres aspects clés de notre vie : passer du temps avec nos proches, avancer sur nos projets, faire de l’exercice et prendre soin de nous.
Nous pouvons alors ressentir une certaine culpabilité, celle-ci est une illusion issue des obligations nous nous imposons, mais qui ne sont pas spécialement réelles. En apprenant à nous détacher émotionnellement du travail, nous pourrons nous ancrer dans le présent, sans nous sentir coupables. C’est tout aussi primordial que de laisser nos muscles épuisés se reposer, après une séance de sport. Notre cerveau ne nous fournit pas immédiatement les signaux de ses courbatures, et il y aura toujours quelque chose à faire, à résoudre ou réparer. Alors apprenons à souffler et à nous reposer.
- La libération -
Nos années professionnelles, nous ont programmés de manière à nous pousser vers le surmenage, sans nous en rendre compte. Mais il n’est pas trop tard pour corriger cette trajectoire et apprendre à nous déconnecter de la surcharge :
Le mouvement : L'exercice est un excellent moyen de nous exorcisés de notre travail, nos tensions et nos idées négatives. Il n’est pas nécessaire de courir des kilomètres, rien que nous lever et étirer nos jambes en respirant profondément peut déjà faire une petite différence, car cette action simple augmentera le flux sanguin et à fournir l'oxygène dont notre cerveau à besoin.
La délimitations des espaces : Notre esprit associe les espaces physiques à nos activités, c’est ainsi qu’il détermine des frontières spatiales. Lorsque nous travaillons assis à notre bureau toute la journée, notre cerveau crée la zone « le bureau est fait pour travailler ». Il en va de même pour nos loisirs avec une « zone de jeux » ou nos exercices physiques dans une « zone de sport ».
En tenue de combat : Comme avec les espaces, notre esprit fait le rapprochement entre nos différentes activités physiques et les vêtements que nous portons. Nous pouvons user de ce subterfuge, en définissant nos tenues de travail, de sport ou de confort pour la maison, pour nous ancrer dans nos activités.
Les subdivisons : Ayons une vision claire de ce que nous voulons faire. Commençons par prendre connaissance des ressources dont nous aurons besoin et identifions ce dont nous avons besoin de chacune d’elles. Une fois l’étude du terrain suffisamment approfondi, nous aurons une meilleur compréhension des étapes à franchir et nous pourrons comprendre comment les scinder en de petits pas assurés vers nos objectifs.
Tenir le chrono : Il sera plus facile de nous y retrouver en fixant des horaires. Commençons avec nos heures de travail, sur base de nos contrats de travail : travail de 8h-12h, déjeuner de 12h-13h et retour au travail de 13h-17h. Cela implique que si nous décidons de lire nos e-mails à 16h50, il est certain que nous ne finirons pas à 17h. Ensuite, trouvons le moment à consacrer exclusivement à nos sorties, nos exercices et nos loisirs. Occasionnellement, des heures supplémentaires nous seront demandées et perturberont notre programme, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons déterminer une limité dans leur fréquence. Pour les choses du quotidien, la technique Pomodoro peut nous venir en aide. C’est un système de gestion du temps qui divise le temps en tranches de 25 minutes séparées par des pauses de 5 à 10 minutes. Chaque intervalle nous aide à résister aux interruptions et entraîne notre cerveau à se concentrer.
Eloigner les éléments perturbateurs : Qu’importe la technologie digital Smartphone, tablette ou ordinateur portable, qui nous maintient connectés et en contact, partout et tout le temps, nous devons nous résigner à ne pas nous soumettre à cette tentation. Et aussi utopique que cela puisse sembler, il suffit parfois de verbaliser nos limites pour éviter les invasions de notre travail sur notre vie personnelle (et vice-versa).
La dissociation : Lors d’une journée, il peut se passer tellement d’événements stressants ou perturbateurs qui envahiront notre cerveau d'anxiété et rendront difficile la déconnexion au travail. Nous devons apprendre que ce qui se passe au boulot doit rester au boulot et n’a nul besoin de nous suivre dans notre privé. La plupart de ces événements ne sont que du bruit, et ne devraient avoir aucun impact sur nous, nos objectifs et notre cadre personnel. Ayons confiance en nous et nos capacités, apprenons à nous connaitre et à ne plus douter de nous.
Le temps libre : Un nombre incalculable de choses tournent dans notre esprit, sans que nous en soyons conscients, et les idées surgissent souvent lorsque nous nous y attendons le moins. Elles fleurissent sous la douche ou alors que nous nous promenons. Nous ne contrôlons pas ce phénomène, mais nous pouvons le déclencher en prenant du temps libre. De plus, la meilleure façon de réduire le flux des voix de notre culpabilité et de notre anxiété est de nous occuper l’esprit avec des activités qui nécessitent un certain niveau de concentration : randonnée, natation, pêche ou toute autre activité de plein air ; jouer aux jeux vidéo ou lire un livre qui nous passionne, etc.
La compensation : Les récompenses nous aident à rester motivés. Une fois que nous aurons défini un objectif, faisons de même avec un dédommagement sain que nous nous offrirons lorsque le résultat sera atteint. Qu'il s'agisse d’un massage, d’un voyage ou d’une journée entière pour soi, elles peuvent nous aider à maintenir notre cap sur les reste de nos objectifs, car elles nous permettent de recharger nos batteries et nous apportons du bien dont nous avons besoin.
Le sommeil : Dormir suffisamment est crucial. Lorsque nous manquons de sommeil, les idées négatives s’accrochent facilement à notre cerveau, comme les étoiles de mer aux rochers, et il devient plus difficile de gérer le stress qui en découle. Installons des rideaux/volets occultants, dormons à la même heure chaque nuit et maintenons la température de la chambre entre 15,6° et 19,4° degrés Celsius (60° et 67° degrés Fahrenheit).
Du soutien : Trouvons quelqu’un dans le domaine dans lequel nous voulons nous perfectionner ou nous engager, cela nous offrira un double avantage, en ce sens qu'il peut nous aider et nous encourager sur notre chemin vers le succès et nous épargner d’être confrontés à des impasses. Nous pouvons aussi simplement trouver une personne qui partage notre enthousiasme et qui veut nous aider sur la voie que nous avons choisie. En nous concentrant ensemble sur le même parcours et les résultats, nous pourrons partager des idées auxquelles nous n'avons peut-être pas pensé et comprendre le point de vue de l’autre. Et enfin, nous avons toujours l’option du coach de vie qui peut en faire sourire plus d’un, mais qui peut également se montrer une solution efficace.
Chacun de ces conseils peut nous aider à développer et à maintenir notre motivation quasi au quotidien. Trouvons ceux qui fonctionnent pour nous et faisons-en des habitudes. Nous constaterons rapidement que nous pourrons nous passer des stimuli et motivations externes, car nous serons programmés en interne pour rester fidèle à nous-même et à nos projets.
Conclusions
Bien que le travail occupe une majeur partir de notre temps, il n'y a pas que lui et il ne doit surtout pas devenir asphyxiant : un entourage sain, le bien-être mental et la santé psychique sont les vraies piliers d’une vie bien remplie.
En apprenant à nous déconnecter du travail lorsque nous n’y sommes pas, nous profiterons de tous les aspects de notre vie et pourrons en tirer l’énergie et la motivation dont nous avons besoin. C'est à nous de prendre des mesures pour commencer à vivre une vie meilleure, nous permettant de nous sentir plus épanouis dans notre vie personnelle et plus apaisé dans notre vie professionnelle.
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