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Il serait naïf de prétendre que le passé n'a aucune influence sur nous, car il façonne notre conceptualisons de la vie. Et nous sommes constamment envahis par les fantômes du passé, les bons, comme les mauvais…

- L’argile -

Là où les blessures du passé peuvent constamment occuper nos souvenirs ou nous dévier de la réalité, la personne que nous étions, ce que nous avons vécu, et nos actions passés ne définissent pas qui nous sommes aujourd’hui. L’identité est une idée qui décrit qui nous sommes, et nous incarnons surtout qui, et ce que, nous choisissons d'être.

Ne pas traiter les blessures de notre passé, peut nous convaincre que nous sommes blessés, nécessiteux, perdants, brisés ou incompétents, nous murmurant insidieusement que nous devrons toute notre vie faire nos preuves et faire mieux que les autres… Bref, démontrer que nous sommes des survivants. C'est comme si nous nous regardions à travers une fenêtre embuée, couverte de boue. Nous devons nous distancier de ces fausses identités, et nous voir tel que nous sommes réellement (et non comme notre passé veut nous définir).

- La trace -

Aujourd’hui, lorsque nous regardons le chemin parcouru, nous avons l'avantage du recul, nous offrant la possibilité d’engager notre concentration et nos intentions pour nous aventurer dans le processus de guérison.

Tous les chemins mènent à Rome, mais nous ne sommes jamais vraiment à l’abris de nous perdre sur le questionnement des routes non empruntées ou des décisions différentes de celles que nous avons prises. Prenons soin de nous et ne perdons pas de temps sur ce questionnement inutile, choisissons seulement les chemins qui nous rapprocherons de nos vraies valeurs.

- Le leste -

Nous remémorer le passé, nous engage au-delà du simple souvenir, nous revivons pleinement les éléments que notre être a enregistré : les sentiments sont aussi réels et douloureux aujourd’hui, qu’ils l’étaient à l’époque. Pire, nous y additionnons notre jugement de ne pas avoir réagi autrement, alourdissant notre bagage mental. Il n’est pas possible de réécrire notre histoire, nous n’avons d’autre choix que de laisser le passé dans le passé.

Il est important de ne pas nous enliser dans nos histoires du passé, de pas devenir la victime de nos jugements, ce poison émotionnel n’ajoutera que de la frustration, du regret et de la colère à ce que nous ressentons déjà. Lorsque nous laissons les rennes à nos blessures et nos souvenirs, notre vision du monde s’en trouve limitée et erronée. Nous libérer implique d’entrer dans l'inconnu, avec un esprit ouvert, non-entaché par notre passé.

- Persévérance -

Dans notre société effrénée, nous essayons de TOUT accomplir en un temps record (du matin au soir). Alors qu’il est important de lever le pied et de prendre le temps de bien faire les choses, et de valider les aspects clés de notre existence.

A chaque fois que nos démons du passé font leur retour, respirons profondément et prenons le temps de comprendre ce qui se passe en nous. Gardons en mémoire qu’il n’est pas nécessaire de toujours montrer la meilleure version de nous-mêmes. Partager nos doutes, nos peines, nos défauts, nos échecs, nos efforts et nos combats, nous permettra de vivre une vie authentique en phase avec nos vraies valeurs.

- Soyons réalistes -

Guérir de notre passé ne signifie pas effacer nos souvenirs ou que nous n'aurons plus jamais à y faire face. Nous avons le droit de souhaiter que nos circonstances soient différentes, mais nous devons accepter les événements tels qu'ils sont. Dans la vie, nous n'aurons jamais le contrôle sur tout, réaliser cela peut s’avérer terrifiant et libérateur à la fois. Ce n'est qu'en acceptant les circonstances ou les situations que pourrons guérir, et cesser de nous blâmer ou de blâmer les autres.

- Le pardon -

L’un des moyens les plus efficaces pour nous libérer de certains sentiments est de pardonner (nous et les autres). C’est un processus lent, qui ne spécifie pas d’oublier le mal qui nous a été fait ou de renouer avec les personnes qui nous ont fait du mal. Cela signifie d’identifier les circonstances qui nous ont menés à cette situation et comprendre comment ne pas répéter le cycle. Tous nos sentiments et nos émotions sont autorisés à s’exprimer, mais il est essentiel de les laisser s’éloigner et nous quitter.

Installons-nous confortablement dans un endroit calme aux lumières ajustées à nos besoins (avec ou sans musique). Respirons et laissons les tensions disparaitre peu à peu de notre corps. Nous pouvons imaginer que nous avalons une bulle réconfortante et énergisante, et la faire circuler dans tout notre être, jusqu’aux extrémités. Une fois, rechargés par cette force, laissons venir les choses qui nous dérangent, pour comprendre pour quoi elles nous dérangent ou nous font du tort. Nous pouvons exprimer à voix haute que nous pardonnons, mais nous devons le ressentir le plus sincèrement possible. Lorsque nous en avons fini, respirons calmement et profondément avant de nous reconnecter lentement avec le monde qui nous entoure.

- Voir au-delà -

Il est possible que nous rencontrions de fausses convictions qui pourraient faire obstacle lors du processus de guérison :

Nous avons peur que pardonner serait un indicateur que nous approuvons le mal qui fut fait.

Nous nous accrochons au besoin de recevoir des excuses.

Nous sommes convaincus que la blessure est tellement grave, qu’il nous sera impossible de guérir.

Le mal que nous portons valide qui et ce que nous sommes et ressentons.

Et n’espérons pas que les « Je veux être heureux, un jour », n’attendent rien de nous. C’est aujourd’hui que nous nous initions à ce besoin :

Profitons de chaque instant que la vie nous offre (les petites choses ont plus de pouvoir que nous le pensons, lorsque nous y prêtons attention).

Passons du temps avec les gens qui nous ressources et nous font du bien, évitons autant que possible les personnes qui nous empoisonne la vie pour qu’ils puissent se sentir mieux.

En parallèle de nos vies professionnels, consacrons du temps à nos passe-temps et loisirs.

Occasionnellement, laissons-nous flotter, si le besoin se fait sentir.

Exprimons-nous dans une lettre : Il est important qu’elle soit écrite à la main. Décrivons ce que nous avons ressenti en détail. Faisons cela sans retenu, si des insultes font irruptions, écrivons-les, ainsi que les sentiments de douleur, de culpabilité, de colère, de déception, de honte ou de dégout. Précisons que nous choisissons consciemment de laisser le passé derrière nous, que cet événement et cette personne n'ont plus le pouvoir de nous blesser ou de nous définir, nous en avons fini ! - Cette lettre n’est que pour nos yeux, notre cœur, notre âme et notre mental. Il n’est pas nécessaire de la transmettre ou de la montrer à qui que ce soit. Nous pouvons l'enterrer, la déchiqueter ou la brûler, et profiter de cette action de destruction pour nous débarrasser des sentiments qui nous tiraillent. Et autorisons-nous à passer à autre chose.

Visualisons une discussion : Il est important de nous isoler pour cet exercice, car nous risquons de passer pour des lunatiques. En solo, sans interruption possible, offrons-nous la libération de nous exprimer à voix haute tout ce que nous ressentons, comme si la personne qui nous agace ou qui nous a fait du tort était devant nous. Impossible de nous couper la parole, impossible de nous manipuler et de nous faire dévier de fil rouge. Exprimons avec la véracité de notre ressenti, et faisons la paix avec cet échange pour aller de l’avant.

- Réinitialiser -

Nous devons réaliser que la carte de Tarot de la « Mort » signifie avant tout que nous devons que nous devons opérer des changements (mettre fin à quelque chose pour nous libérer). Si nous n’en croyons rien, souvenons-nous que les survivants de tragédies et d’évènements traumatisants trouvent souvent la force de se relever et de construire une vie plus en adéquation avec leurs valeurs et leurs besoins profonds.

Nous heurter à un obstacle, une situation désagréable, nous sentir au pire de notre force physique ou mentale peut nous amener à croire que nous régressons sur notre parcours, mais le temps prouvera que tout ceci n’est qu’un passage obligé. Par la suite, nous n’aurons plus peur d’essuyer des échecs, car nous aurons trouvé comment utiliser nos expériences passées pour nous relever et aller de l’avant (parfois sans nous en rendre compte). Ainsi, lorsque tout s’effondre autour de nous, nous pourrons choisir de manière significative et réfléchie la route que nous voulons emprunter :

Qu'est-ce qui est important pour nous ?

A quoi allons-nous concentrer notre temps et notre attention ?

Conclusions

Le passé est parfois douloureux, mais il est toujours riche d'enseignements. Apprenons à les reconnaître et permettons-nous de devenir qui nous sommes vraiment. Évidemment, ce n'est pas chose facile et cela demande beaucoup de travail et de patience.

Le processus peut être taraudant et certaines personnes passent leur vie entière à essayer de tourner la page. Il est préférable de faire la paix avec notre passé, lorsque nous nous sentirons prêts. Cela ne veut en rien d’absoudre les personnes et les choses qui nous ont causé du tort, nous n'avons pas à renouveler une relation avec ces personnes, ce pardon est uniquement destiné à nous libérer des fardeaux qu’ils représentant. Ce n'est pas une solution magique et elle demande énormément d’effort pour reconstruire la relation la plus important pour que nous allions bien. Celle avec nous-mêmes.

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