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L’auto-parentalité signifie nous donner les soins et l'attention qui nous ont manqués dans notre enfance. Cela signifie laisser notre enfant intérieur se sentir vu, entendu et protégé. Sans auto-parentalité, cet enfant intérieur essaie de nous protéger, mais souvent en entravant notre évolution…
- Spécification -
Dans notre enfance, si nous n'avons pas appris à gérer nos émotions de manière appropriée, ou on ne nous a pas appris à prendre des décisions ou à gérer les conflits, notre enfant intérieur a improvisé des moyens pour se protéger, intervenir et résoudre nos problèmes. Malheureusement, il n’a pas les prérequis pour le faire correctement et efficacement. C’est ainsi que la procrastination peut-être un signe que notre enfant intérieur veut rester petit, invisible et silencieux, face au danger des grands projets.
Il n’est pas nécessaire d'avoir été battu ou physiquement négligé pour subir un traumatisme dans l'enfance. Ce n'est pas la nature de l'événement qui définit le traumatisme, mais l'impact qu'il a eu sur nous. Les parents peuvent avoir été physiquement présents mais émotionnellement absents. Ils peuvent avoir été absents sans faute de leur part, comme en cas de divorce ou d'hospitalisation. Néanmoins, cela a engendrée un manque du sens de sécurité et de stabilité à la maison. Bien que nous n’avions pas qualifier ces événements de traumatisants, ils ont eu un impact durable sur nous.
- Flexionnel -
Notre enfant intérieur est à la fois la réponse et l’écho de nos parents (et toute autre figure d'autorité), que nous avons intériorisés. Nous nous traitons sévèrement aujourd'hui, parce que nous recevions rarement le soutien dont nous avions besoins lorsque nous étions enfant. En conséquence, l'auto-bienveillance ne nous vient pas naturellement.
Au fil du temps, certains d’entre nous ont fait appels à des mantras positifs, sans comprendre pourquoi cela n’a pas fonctionné. La réponse est simple : il s'agit d'une déconnexion entre ce que notre subconscient sait être vrai et ce que notre conscient lui impose. Et lorsque nous répétons « Je le mérite », notre subconscient dit quelque chose de différent, car nous ne pouvons changer ce que nous ressentons au plus profond (même masqué).
L'antidote à la critique intérieure est l'auto-compassion. Nous traiter avec compassion, nous aidera à augmenter notre estime de soi, et nous garantira que ces mantras auront les effets escomptés.
Les trois clés de l'auto-compassion sont :
- Délimiter -
Les limites indiquent aux autres jusqu’où nous acceptons d’aller et où se trouve nos points non négociables. Si dire « non » à des demandes injustes et illogiques, nous a coûté des punitions ou des rejets systématiques dans notre enfance, nous craindrons les conséquences de l'affirmation de nos besoins à l'âge adulte. Sans auto-parentalité, notre enfant intérieur considèrera que plaire aux autres est nécessaire pour rester en vie et fera passer les besoins des autres avant les nôtres.
En tant qu'enfant, le rejet et l'abandon nous ont donné le sentiment de mettre notre vie en danger, ou nous faire sentir sans importance. Nous avons survécu en tentant de donner le change, aux dépens de nos besoins et de nous-mêmes. Maintenant que nous sommes adultes, l'auto-parentalité exige que nous assurons à notre enfant intérieur que même si cela peut être désagréable d’être rejeté pour avoir dit « non », nous survivrons, et nous n’avons pas à revenir sur cette décision. « Non » est une phrase complète, et est non-négociable.
Afin d’apprendre à connaitre nos limites, nous pourrions dresser une liste de ce que nous aimons et n'aimons pas, et utiliser nos sens pour nous guider (qu'aimons-nous voir, entendre, sentir, toucher et goûter?). Ainsi nous pourrons dire « non » aux choses qui ne correspondent pas à nos goûts et nos valeurs. Et la trajectoire de notre vie changera son cours vers notre épanouissement personnel.
- Intimité -
Lorsque nos besoins n'ont pas été rencontrés, dans l'enfance, notre style d'attachement est insécure. En tant qu'adulte, nous nous tournons vers des relations et des situations qui nous semblent familières (vu dans notre enfance). Cela peut signifier en faire de trop ou donner trop dans nos relations, ou à l’inverse créer une distance émotionnelle et éviter l’affection (donnée ou reçue).
Si l'amour paraissait hors de portée ou difficile à obtenir dans l'enfance, nous supposerons qu'il en va de même dans nos relations adultes. Si nous avons été punis pour avoir exprimé des sentiments, nous aurons du mal à nous ouvrir aux autres. Nous aurons besoin d'être constamment rassurés par l'amour de quelqu'un, ce qui finira par épuiser tout le monde, ou faire fuir notre entourage.
Si la vulnérabilité nous donne l’impression de notre mettre en danger, rappelons-nous que nous ne sommes plus un enfant et que nous pouvons prendre soin de nos besoins. Il est peu probable qu'une personne proche nous rejette, mais s'ils le font, cela confirmera qu’il n’était pas de confiance et nous grandirons (loin d’eux). Si nous sommes trop collants dans les relations, trouvons des personnes à qui parler (en dehors de notre partenaire).
- Ludique -
Offrons-nous le cadeau d'intégrer des activités amusante dans notre vie, voici quelques conseils :
- Composer --
Utilisons la stratégie d'auto-parentalité pour écrire une nouvelle histoire, où nous nous serions sentis validés et rassurés que nous méritions des soins et de l'amour, qui remplacera celle où nous avons vécu une conséquence de notre joie qui nous a fait croire que nos désirs étaient dangereux ou que nous perdrions l'affection si nous demandions ce que nous voulions. Il n’y a pas toujours de « revers à la médaille », car nous méritons d’être validés, compris et soutenus.
Conclusions
Si nos parents ne nous ont pas guidés correctement, nous aurons du mal à comprendre qui nous sommes, car les traumatismes (que nous les reconnaissions ainsi ou non) ont programmé notre cerveau pour qu'il travaille contre nous à des moments clés. Maintenant que nous sommes conscients des raisons pour lesquelles nous nous auto-sabotons, nous pouvons arrêter ces traces inconscientes de notre passé, en utilisant les stratégies d'auto-parentalité.
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