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Nous avons tous entendu parler de la méditation et peut-être avons-nous pensé que ce n’était pas fait pour nous (trop ésotérique, trop statique, etc.). Mais avant d’émettre un jugement hâtif, découvrons en quoi consiste cette pratique…
- Son histoire -
La méditation est une pratique qui a vu le jour en Inde, il y a plus de cinq mille ans. Elle s’est répandue au Japon et vers les pays asiatiques, pour arriver au 18ème siècle en occident. Mais il faudra attendre 1927 et la publication du « Bardo Thodol » (le livre tibétain des morts) pour que la méditation et la philosophie bouddhiste connaisse son succès actuel.
Le Bardo Thodol a été l'un des premiers exemples de littérature tibétaine et Vajrayana à être traduit dans une langue européenne. Ce texte est issu d'un enseignement plus vaste : le Dharma profond de l'auto-libération par l'intention des êtres pacifiques et courroucés, révélé par Karma Lingpa (1326-1386). Il décrit (destiné à guider), les expériences que la conscience vit après la mort, dans le « Bardo » (l'intervalle entre la mort et la prochaine renaissance).
- Les idées reçues -
La méditation n’est pas une religion, ce n’est pas de la sorcellerie, ce n’est pas de l’ordre du paranormal et ce n’est pas réservé aux moines Shaolin et/ou grands Maîtres. C’est avant tout un voyage personnel, introspectif et intemporel (une suspension dans le temps).
Il ne s’agit pas de ne penser à rien. L’objectif étant que nos pensées délétères n’aient plus de contrôle sur nous et que nous puissions nous libérer des ruminations/tensions qui nous empêchent d’avancer dans la vie. Bref, elle nous aide à apaiser notre brouhaha intérieur.
Les fonctions autonomes de notre corps sont divisées en deux parties :
L’analyse d’un moine en méditation, porteur de 250 électrodes crâniens, a démontré que lors de l’état méditatif, les zones qui présentent le plus de changements structurels et fonctionnels sont :
- Sa pratique -
La méditation s'adresse à tout le monde, y compris les plus âgés et les jeunes enfants. Cependant il est conseillé aux personnes souffrant de troubles mentaux de consulter leur thérapeute.
Aucun matériel spécifique n’est nécessaire pour pratiquer la méditation : Nous pouvons nous asseoir sur une chaise, dans un canapé, dans notre lit, sur un Zafu (coussin de méditation), un banc de méditation ou à même le sol. Tout comme nous pouvons nous asseoir en tailleur, en demi lotus (jambes croisées, pied gauche contre le périnée, pied droit au-dessus du mollet voire de la cuisse) ou en lotus entier (jambes croisées, le pied gauche sur la cuisse droite et pied droit sur la cuisse gauche).
Nous devons arriver à nous détendre, étirer notre colonne, trouver la bonne inclinaison pour que notre dos reste droit sans effort (pas avachi, ni appuyé sur un dossier) et maintenir cette posture.
Le plus courant est de pratiquer la méditation les yeux fermés, mais il n’y a aucune règle interdisant d’avoir les yeux ouverts, ou comme les statues de bouddha, les yeux semi-ouverts. Laissons simplement notre regard se poser et fixer un point devant nous sur le sol.
La méditation est difficile à maîtriser et les premières fois, nous ne serons peut-être pas à l’aise. La progression se fera graduellement, c’est à force de pratiquer que nous ressentirons des changements internes positifs et bénéfiques.
La méditation consiste à ancrer notre attention dans le moment présent. Il ne faut donc pas essayer de faire le vide dans notre esprit, mais plutôt de nous concentrer sur notre respiration. Notre corps en a besoin pour se plonger dans la détente. Alors inspirons par le nez et soufflons par la bouche.
Durant la méditation, notre attention peut s’attarder sur des sensations intérieures (sentiments, pensées, angoisses, etc.) et/ou sur des sensations extérieures (froid, chaud, odeurs, sons, goût, etc.). Ne culpabilisons pas, ne cherchons pas à tout prix à les chasser ou d’y résister… ne les jugeons pas, laissons-les venir, reconnaissons-les et laissons-les partir, puis ramenons notre attention sur notre respiration (l’instant présent).
Pour progresser dans la méditation et en ressentir les effets, il faut pratiquer régulièrement. 10 minutes par jour est un très bon rythme pour obtenir des effets notables, sans nous décourager. Dans le même ordre d’idées, consacrons à cette pratique une plage horaire fixe, afin d’éviter les « je le ferai plus tard » et programmons une alarme, ainsi la sonnerie se chargera de nous informer que nous avons atteint la durée souhaitée (sans obligation de nous arrêter lorsque celle-ci retentie).
Il existe plusieurs manières de méditer ou de parvenir à l’état méditatif :
Conclusions
La pleine conscience est un état, une prise de lucidité instantanée de notre expérience, la méditation est l’outil que nous utilisons pour atteindre cet état. Pour beaucoup d’entre nous, rester immobile génère de l’anxiété et/ou de l’agitation, faisant obstacle à l’apport positif de la méditation, la transformant en frustration.
Mais ce n’est pas pour cela que nous devons jeter l’éponge, car il nous reste les mouvements méditatifs : le Yoga, le Taiji (Tai Chi) et le Qi Gong (Chi Kung). Les mouvements méditatifs lient mouvements et respiration, avec fluidité et douceur ou dynamisme.
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